La facturation électronique est désormais incontournable pour les entreprises, y compris celles du secteur de la vente de produits artisanaux. Cette tendance s’accompagne d’un certain nombre d’obligations, qu’il est essentiel de connaître et de respecter.
La législation en vigueur
En France, la législation relative à la facturation électronique a été renforcée ces dernières années. Depuis le 1er janvier 2017, la loi impose aux entreprises privées qui travaillent avec des entités publiques l’envoi obligatoire d’une facture électronique via le portail Chorus Pro.
Le dispositif s’est étendu progressivement pour couvrir l’ensemble des entreprises, quelle que soit leur taille. Les micro-entreprises, dont font partie bon nombre d’artisans et de créateurs, sont concernées par cette obligation depuis le 1er janvier 2020. Toutefois, cette obligation ne concerne que les relations entre professionnels et entités publiques : les transactions entre particuliers ou entre professionnels restent soumises au choix des parties.
L’intérêt de la facturation électronique pour les entreprises artisanales
Même si la facturation électronique n’est pas encore obligatoire dans toutes les situations, elle représente un réel intérêt pour les entreprises du secteur artisanal. En effet, plusieurs avantages découlent de cette pratique :
- Gain de temps : la réalisation et l’envoi des factures sont simplifiés, libérant du temps pour se consacrer à son activité principale.
- Réduction des coûts : moins de papier et d’affranchissement sont nécessaires.
- Amélioration de la traçabilité : les factures électroniques sont plus faciles à retrouver et à archiver.
- Sécurisation des paiements : les risques de fraude ou d’erreur sont diminués.
Dans un contexte concurrentiel, il est donc important pour les entreprises artisanales de s’approprier ces outils numériques et d’en tirer profit.
Les obligations en matière de facturation électronique pour les entreprises artisanales
Pour être conforme à la législation, une facture électronique doit respecter certaines règles :
- Etre émise sous forme électronique, c’est-à-dire numérique (et non scannée).
- Etre transmise par voie électronique, c’est-à-dire par e-mail ou via un portail dédié (comme Chorus Pro).
- Etre accompagnée d’une signature électronique, garantissant l’authenticité de l’émetteur et l’intégrité du contenu.
Toutes les factures émises par une entreprise artisanale doivent également comporter un certain nombre de mentions obligatoires, telles que :
- La date d’émission
- Le numéro de facture
- Les coordonnées complètes du vendeur et de l’acheteur
- La désignation précise des produits ou services vendus
- Les prix unitaires et totaux hors taxes, ainsi que la TVA applicable
Enfin, il convient de conserver les factures électroniques pendant une durée minimale de 10 ans, dans un format garantissant leur lisibilité et leur intégrité.
Les solutions pour se conformer aux obligations de facturation électronique
Afin de respecter ces obligations, plusieurs solutions s’offrent aux entreprises artisanales. Il est possible d’utiliser un logiciel de facturation, qui permettra de générer, envoyer et archiver les factures en conformité avec les exigences légales. De nombreux logiciels adaptés aux petites entreprises sont disponibles sur le marché, à des tarifs abordables.
D’autres options incluent le recours à un prestataire spécialisé, qui assurera la gestion des factures électroniques pour le compte de l’entreprise, ou encore l’adhésion à une plateforme collaborative, réunissant plusieurs artisans et facilitant ainsi les échanges entre professionnels.
Quelle que soit la solution choisie, il est essentiel pour les entreprises du secteur artisanal de se tenir informées des évolutions législatives en matière de facturation électronique et d’adapter leurs pratiques en conséquence. En adoptant ces nouvelles méthodes, elles pourront optimiser leur gestion et se concentrer sur leur cœur de métier.
En résumé, les entreprises du secteur de la vente de produits artisanaux doivent désormais prendre en compte les obligations liées à la facturation électronique. Si cette pratique n’est pas encore obligatoire dans toutes les situations, elle représente un réel intérêt pour ces entreprises en termes de gain de temps, de réduction des coûts et d’amélioration de la traçabilité. Pour se conformer aux exigences légales, plusieurs solutions existent, allant du logiciel de facturation à la plateforme collaborative en passant par le recours à un prestataire spécialisé.